En 2021, le Numérique Responsable n'est plus une option
et il est très facile et naturel de l'intégrer
Le Numérique Responsable est une vague de fond qui se prépare depuis des années et commence à déferler sur l’écosystème informatique. Que ce soit par conviction environnementale ou sociétale, par volonté de réaliser des gains, voire par conformité réglementaire, ou toutes ces raisons à la fois, les entreprises et organisations devront intégrer cette exigence non fonctionnelle comme cela a déjà été fait par le passé avec la qualité, la sécurité et l’accessibilité.
Les grandes étapes
Les débuts du Numérique Responsable
Des débuts de TCO en 1993 à la création en 2006 de EPEAT, les bases se mettent en place. En même temps, s'établit une forte prise de conscience collective des impacts des activités humaines en général sur le climat.
Les premières années qui suivent sont plutôt une période de communication et de bonnes intentions pour les entreprises ou les politiques. Toutefois, tout cela se passe sans que de grandes actions soient déclenchées.
Son intensification
Puis les consciences s'aiguisent et les problèmes des déchets et de l'obsolescence associés au numérique s'invitent dans les médias et les entreprises sous la pression des consomm'acteurs.
La vague s'intensifie avec la prise en compte du cycle de vie complet des produits matériels et immatériels associé à l'écoconception. Mais elle apporte aussi son lot d'inconvénients liés aux progrès induits avec l'effet rebond par exemple ou la tromperie par l'utilisation de l'écologie pour toucher et capter le public.
Le législateur intervient
Elle pousse ainsi le législateur à prendre en main le sujet avec, en France, la mise en place d'un indice de réparabilité depuis le début de l'année, d'un indice de durabilité en 2024. Un amendement sur le greenwashing a été adopté le 1er avril 2021 par l'Assemblée.
Même l'Autorité des Marchés Financiers s'empare du sujet et décide de réguler la communication extra-financière des sociétés de gestion afin qu'elle soit claire, exacte et non trompeuse.
Le Numérique Responsable n'est pas une mode ou un épiphénomène. Il s'inscrit dans la durée. Et il n'est plus une option que la seule communication suffira à masquer les manques.
La situation actuelle
La crise sanitaire a accentué et accentue encore l'impact du numérique : augmentation du télétravail avec des accès distants et des visioconférences répétées, mélange compliqué à gérer entre vie personnelle et professionnelle, évolution des services de vente à distance, augmentation des abonnements Netflix, du temps passé devant la télévision, des ventes de jeux numériques…
Exemple d'impacts avec la visioconférence et la télévision
Une visioconférence avec une quinzaine de personnes en vidéo plus la présentation entraîne une consommation de 20 watts/heure (processeur+mémoire) alors que sans vidéo la consommation descend à 5 watts/heure. Si la visioconférence dure 4 heures avec les vidéos, la sur-consommation, uniquement pour le poste de travail (sans parler de l'acheminement des flux et de l'usage des serveurs), est donc de 15 watts/heure x 15 personnes x 4 = 900 watts/heure soit une ampoule basse consommation allumée pendant 4 jours complets.
Le décrochage de la consommation lors de l'arrêt des vidéos est très net sur le graphique ci-dessous.
Les Français ont regardé 18 minutes de plus en moyenne la télévision en 2020 par rapport à 2019 ; une bonne part de ces Français regardent la télévision avec leur box Internet, et donc avec un impact fort de type numérique.
Se transformer est la solution
Cette période, difficile, malheureuse, est cependant une opportunité pour changer et se transformer. En effet, les effets de cette crise ne seront pas seulement transitoires. Ils vont perdurer même après la fin de cette pandémie. Le monde n’est pas à l’abri d’une autre crise. La question n'est plus de savoir si une autre pandémie va arriver mais quand elle arrivera. Il va falloir capitaliser sur celle que nous connaissons pour être prêts à ne pas subir la prochaine comme cela a été le cas. Et qui dit capitaliser dit transformer en profondeur nos usages, nos relations au travail et à la consommation des services…
Donc transformer les systèmes d’informations pour répondre à ces nouveaux besoins ou usages.
La grande question autour du Numérique Responsable
Et si tout le secteur de l’informatique en profitait pour intégrer le Numérique Responsable dans cette transformation ?
C’est une occasion pour le faire en douceur et facilement. Penser Numérique Responsable va avoir des impacts très positifs pour chaque entreprise ou organisation. Cette manière de penser se combine aisément avec tout projet de transformation technique grâce à une démarche englobante et structurante.
De plus, la prise de conscience et la volonté collective sont là pour que ce changement influence positivement les consommateurs de services ou produits. Plus de 3 français sur 5 est concerné par le développement durable et pense qu'il faut agir. Proposer des produits durables donne confiance dans une entreprise à près des 2/3 des Français. Plus de la moitié des Français pensent que les entreprises doivent être en première ligne de la construction du futur.
Donc oui, le changement intégrant le Numérique Responsable est bien une magnifique opportunité qu'il faut saisir
Sources : ADEME, CB Expert - Meaningful Brands
Quels sont les gains associés au Numérique Responsable ?
L'association d'une démarche de transformation technique et de services avec celle du Numérique Responsable aboutit sur une image de marque et une réputation améliorées. Et par voie de conséquence, un accroissement de l'attractivité et de la fidélisation des talents, des consommateurs et des investisseurs. Elle se traduit aussi par une augmentation des gains financiers grâce à l'optimisation des ressources et un meilleur accès aux services. Finalement, les risques sont mieux maîtrisés par une anticipation des évolutions réglementaires et une meilleure connaissance de tout le cycle de vie de l'ensemble des biens numériques.
Et vous ?
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